Le ver musical et la petite lumière rouge

« Now you get what you want
Do you want more ? » Bob Marley
Un ver musical qui n’a cessé de sonner dans mon esprit depuis plusieurs mois. Je savais très bien ce qu’il signifiait. Il n’était pas le fruit d’une écoute fortuite de cette chanson de Bob Marley. Non, il était l’expression de ma petite lumière rouge. Cette petite lumière rouge qui s’allume dans mes pensées lorsque des choix importants dans ma vie se présentent et que je m’apprête à opter pour le mauvais d’entre eux. J’ai toujours écouté cette petite lumière rouge, de manière instinctive, et à chaque fois, bien m’en a pris. Cette fois-ci je ne l’ai pas écoutée. Il y a eu ce ver musical, mais aussi d’autres alertes au fil de certaines conversations, certaines lectures, lorsqu’un malaise fugace venait troubler ce que je pensais être des certitudes bien réfléchies. Quand s’ouvrent des failles sur nos miroirs intimes les plus froids, nous demeurons aveugles face à la tentative de lucidité qu’ils nous reflètent. L’orgueil, la colère, ou bien l’envie, le désir, nous crèvent les yeux. La stupidité, somme toute.

Gravité

Les lieux gardent la présence des êtres aimés
Ils résonnent encore de leurs paroles
Ils vibrent encore de leurs gestes
Leurs rires se cachent dans les mouvements de lumière
Leurs pleurs s’attardent sur les vitres pluvieuses
Tous ces signes tressent le nid hors duquel nous ne sommes plus que des fantômes perdus